Le port de Dahouët, en Pléneuf Val-André, a probablement été fréquenté depuis fort longtemps, sa situation et ses possibilités naturelles en faisant un havre sûr. Il faudra pourtant attendre la fin du XIXe siècle, avec les premiers armements morutiers de Terre-Neuve puis d’Islande, pour que le port sorte de l’ombre.
The port of Dahouët, in Pléneuf Val-André, has probably been frequented for a very long time, its location and its natural possibilities making it a safe haven. However, it was not until the end of the 19th century, with the first cod shipments from Newfoundland and then Iceland, for the port to emerge from the shadows.
La Jacquette
À la même époque, l’aventure de la Jacquette en 1510 et celle de ses contemporaines – dans les prémices de l’activité morutière dans le Nouveau Monde – allaient certes fasciner tous les historiens avides de la grande saga de la pêche morutière, mais la mémoire collective n’avait rien retenu de l’activité antérieure du port de Dahouët.
Le cabotage
C’est un secteur en outre assez méconnu de cette histoire, celui du cabotage, que nous allons aborder ici. Durant des siècles, il fut pourtant le moteur de l’activité du port comme de celle de l’arrière-pays, notamment celui de Lamballe. L’évocation de cette économie rurale, animée par le monde des marchands et de la noblesse locale, sera l’occasion pour chacune des périodes considérées – de la fin du Moyen Âge au XVIIIe siècle – de nous intéresser à la biographie de ses acteurs afin de rendre tangibles les liens qui les unissent.
Biographies
Comme dans toutes les autres paroisses du Penthièvre littoral, Pléneuf connut en effet une grande porosité entre le milieu maritime et le monde rural. Les métairies ne pouvant subvenir à l’ensemble d’une fratrie, les cadets tentaient bien souvent leur aventure au long cours avant, la plupart du temps, de se rapprocher de leur cadre familial en s’enrôlant au cabotage, constituant alors l’effectif majeur des barques du port de Dahouët.